Le Robot Club Toulonnais composé d’étudiants en Génie électrique, informatique et industrielle de l’IUT de Toulon vient de remporter un nouveau sacre. Le 11 juin, à Paris, unis par la même passion ces jeunes gens sont en effet devenus champions de France dans leur discipline et ce pour la troisième fois consécutive. Félicitations!
Un trophée remporté à Paris le 11 juin dernier par le Robot club toulonnais, sur un terrain un brin plus petit que celui du stade de France mais semé d’embûches.
UN CONCENTRÉ DE TECHNOLOGIE
Le principe et les règles sont encore plus simples que celles du rugby: quatre robots se placent aux quatre coins d’un carré de huit mètres sur huit et doivent le traverser par la diagonale pour rejoindre le plus vite possible le côté opposé, en se jouant des obstacles installés sur leur passage.
Totalement autonome, équipé de balises de positionnement et d’un télémètre laser à balayage hautes fréquences qui suscite aujourd’hui l’intérêt du très sérieux Commissariat à l’énergie atomique, bref bardé d’électronique, Bobbyrex (le petit nom que les étudiants de l’IUT ont donné à leur machine) a mis 12 secondes précises pour toucher au but.
«Lors de notre dernier titre en 2015, nous avions mis 17 secondes, explique Valentin Giès, maître de conférences à l’IUT de Toulon et entraîneur depuis 2014 de l’équipe varoise inscrite au championnat de France. Nos adversaires pensaient qu’en faisant 15 secondes, ils pourraient nous battre, mais nous avons encore une fois réalisé le meilleur temps. La lutte est pourtant serrée, on étudie les vidéos de tous les adversaires lors de la compétition, un peu comme en sport collectif et les contacts entre robots sont parfois rugueux sur le terrain », précise celui qui, comme Bernard Laporte, collectionne les titres avec des effectifs chaque année renouvelés.
« UNE VITRINE POUR L’IUT »
Aujourd’hui prêt à se lancer vers un quatrième titre, il voit ses élèves partir vers les meilleures écoles d’ingénieurs françaises, comme Julien qui diplôme en poche, intégrera la fameuse école Centrale à Paris à la rentrée prochaine, ou encore Laura qui rejoindra l’Institut polytechnique de Grenoble.
«Ce concours est une vitrine pour l’IUT qui fait désormais parti des meilleurs de France», conclut Valentin Giès.
Oui, Toulon est aujourd’hui un pilier de la formation en électronique et robotique.
LAURENT SEGUIN